Que dire ?

Je n’ai pas pour habitude de réagir « publiquement » à l’actualité et j’ai beaucoup hésité à rédiger cet article. Mais certaines choses sont plus fortes que tout et j’ai vraiment ressenti le besoin d’en parler, peut-être est-ce là ma manière de faire mon deuil. Je n’ai pas souhaité m’exprimer sur les réseaux sociaux (et d’ailleurs je ne le ferai pas), mais plutôt sur mon blog, ce petit espace qui me ressemble, me correspond et que j’essaie de construire au jour le jour avec vous à travers mes passions, mais aussi les tristesses qui peuvent m’animer. Je n’écris pas non plus cet article pour nourrir les polémiques, ni pour ouvrir des débats, d’autres s’en chargent déjà très bien.

Vendredi soir, nous fêtions l’anniversaire d’un ami, autour d’un bon repas, lorsque tout d’un coup l’un d’eux nous a appris ce qu’il se passait à Paris … inutile de vous dire que nous avons directement allumé la télé, pour en savoir un peu plus. Je ne sais trop comment expliquer ce sentiment qui est alors venu m’habiter, tout d’abord une sensation d’irréel, « non ce n’est pas possible », puis la tristesse, la peur, le dégoût, l’envie de vomir, qui ne m’a pas lâchée depuis trois jours. Je me suis également précipitée sur Facebook, pour être sûre que mes amis parisiens allaient bien … grosse erreur, car ce que j’y ai trouvé m’a souvent glacé le sang … des messages de haine, de violences, d’amalgames, cela m’a encore plus retournée. Bien que ces évènements soient dramatiques, je ne pense pas que la violence soit une solution … jamais !

J’ai encore du mal à digérer cela, comme beaucoup de personnes autour de moi, pendant un temps, le monde semble s’être arrêté de tourner droit, pour laisser place à l’horreur. J’écris ce message au lendemain des attaques de Paris, mais je n’oublie pas que 24h plus tôt c’était Beyrouth et que pour d’autres c’est un quotidien, macabre et inhumain. Je n’ai pas de solution miracle, même si j’aimerais bien, donc je reste terrée avec moi-même, en espérant que cela ne se reproduira pas de si tôt (c’est beau de rêver n’est-ce pas ?).

A travers ce petit article, je souhaitais également apporter mon soutien à tous ceux qui ont perdu des amis, des membres de leur famille, des collègues ou simplement des connaissances, à tous ceux qui ont vécu avec ses visions d’horreur, aux blessés, aux forces de police et de l’armée, qui vont avoir « du pain sur la planche » ces prochains mois, au corps médical, qui a vu arriver des blessés par centaines, aux enseignants, professeurs et aux parents, qui ont du expliquer cela aux enfants … enfants d’aujourd’hui, qui seront les adultes de demain et qui construiront à leur tour le monde ! Enfin, un soutien à tous, citoyens, pas seulement citoyens français, mais citoyens du monde, afin que nous ne tombions pas dans des raccourcis trop faciles, que nous continuions à vivre, à sourire, à danser, à aimer, sans oublier pour autant !

Prenez soin de vous, de vos familles, des personnes que vous aimez et je vous dit à bientôt.